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Noëlle Dalidan sait déjà que « la base des meubles en Bagapan » de sa cuisine va s’abîmer, gonflés par l’eau des égouts. (Photo P.N)

« Ça a commencé un peu dimanche, avec les premières averses. Puis, c’est revenu aujourd’hui avec la pluie, vers 4 heures du matin. Et là, c’est monté très vite. On a commencé à enlever l’eau, mais c’était peine perdue. Ça ne servait à rien. Elle a fini par débouler partout dans la maison », s’exclamait lundi Noëlle Dalidan, une habitante de la rue Raymond-Radiguet, au n° 2, dans la cité éponyme du Chaudron. Montrant du doigt la plaque d’égout d’où sortaient les eaux sales, devant sa maison, la sexagénaire raconte comment pour la seconde fois depuis 4 ans elle a subi une inondation particulièrement nauséabonde. « J’ai eu 5 cm de tay dans toute la case ! Je n’ai pas eu le temps de tirer les meubles.. Je suis allée voir la SIDR, qui m’a dit qu’elle envoyait tout de suite un camion pour déboucher l’égout »… Celui-ci, arrivé peu avant 11 heures, débarrassait la canalisation de son bouchon. « Celle-ci s’avère depuis longtemps sous-dimensionnée, au vu de la multiplication des ménages reliés en amont au tout-à-l’égout », expliquent les voisins. Si ces derniers n’ont pas observé d’inondation dans leurs propres cases, certains se sont retrouvés avec des dizaines de cafards réfugiés chez eux.

« Ce n’est qu’une fois le bouchon enlevé que nous avons pu commencer à nettoyer. Je vis seule. Heureusement que mes voisins, mon fils et ses amis sont venus m’aider. On s’est retrouvés à six pour chasser tout ça », détaille la retraitée. Si le carrelage brille en ce début d’après-midi et si l’odeur de l’eau de Javel assainit déjà toute la maison, Noëlle Dalidan le sait pourtant : « Les meubles en Bagapan vont gonfler ; ils sont fichus. J’espère que le frigo va tenir le coup, comme le bois de mon buffet », remarque-t-elle. En colère.

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