Dix grammes pour Kaya

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Au cours de cette année, plusieurs événements sont programmés afin de rendre hommage au chanteur. Un concert est prévu aujourd’hui sur le front de mer de Port-Louis, le Caudan. Plusieurs artistes viendront sur scène et reprendront des chansons de Kaya. Un autre concert est organisé le 23 février à Flic-en-Flac par des membres de Racinetatane.

Stephan Rézannah a, lui, lancé un projet intitulé « 10 gram pou Kaya » (« 10 grammes pour Kaya ») qui doit permettre de récupérer des fonds pour diverses actions. L’idée est de récolter un maximum de pièces de 20 roupies pour les vingt ans de sa mort – chacune de ces pièces pesant dix grammes – afin de sortir, dans un premier temps, un single et un clip reprenant le tube « Sant lamour » (« Chante l’amour »).

C’est l’atelier Mo’Zar, l’école de musique du quartier de Roche-Bois, qui travaille sur ce disque. Les enfants âgés de 11 à 17 ans sont dirigés pour l’occasion par le trompettiste José Thérèse. Le bluesman Eric Triton est quant à lui chargé de retravailler le titre qui sera interprété par deux jeunes chanteuses de l’île promises à un bel avenir, La Nikita et Emlyn. « La chanson sera lancée le 21 février », explique Stephan Rézannah.

Mais le projet doit également se concrétiser par la réalisation d’une fresque murale d’une trentaine de mètres dans la capitale mauricienne. « Elle sera sans doute réalisée au mois de mai, ou juin. Nous n’avons pas encore choisi le bâtiment qui va accueillir cette fresque, nous avons plusieurs options », précise-t-il. Un voire plusieurs artistes de La Réunion seront conviés, assure-t-il.

La troisième partie du projet, c’est l’érection d’une statue de Kaya réalisée par l’école des Beaux-Arts de Maurice, avec le soutien du ministère des Arts. « Nous avons prévu de la dévoiler le 10 août », soit la date de naissance du chanteur.

Mais Stephan Rézannah voit plus loin et espère que les autorités décrètent officiellement la journée du seggae ce jour-là. « Il faut que ça devienne un événement annuel », soutient-il. Les pouvoirs publics y travaillent.

Parallèlement à ces initiatives, un livre sur le chanteur devrait sortir avant la fin de l’année, écrit en créole mauricien, en anglais et en français, et reprenant les partitions et les textes de Kaya. « Il faut que son message perdure », insiste Stephan, « celui de l’amour, de la paix et de la dignité ».

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