Mounoussamy, le retour

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Après une parenthèse saint-joséphoise de trois ans, William Mounoussamy retrouve le maillot vert de la Saint-Louisienne. (Photo David Chane)

À un peu plus de trois semaines de son premier match face à la Saint-Pierroise, la Saint-Louisienne continue d’étoffer son effectif afin de bien figurer dans le prochain championnat de Régionale 1. Avant de convoquer la presse hier matin pour lui dévoiler une recrue, le club sudiste avait déjà enrôlé neuf joueurs cette saison. Pour sept départs recensés.

Et puis hier donc, c’est en présence de William Mounoussamy, jusqu’à présent à l’Excelsior, que le président de la Saint-Louisienne, Islin Taïde, entouré de membres de son bureau et de son entraîneur Cédric Équerre, nous a annoncé une nouvelle signature chez les Verts.

« Les discussions avec William ont été entamées très récemment, affirme le dirigeant saint-louisien. Avec lui, notre recrutement est presque terminé. Car on ne ferme pas la porte à un dernier joueur local ou extérieur. Personnellement, j’aimerais bien avoir du lourd. Pour l’instant, on n’a établi aucun contact mais on va continuer à en parler avec le coach et on verra si on peut avoir quelqu’un d’ici le début du championnat », ajoute Islin Taïde.

De son côté, William Mounoussamy avait repris l’entraînement à Saint-Joseph le 4 février dernier. Et suivra sa première séance avec sa nouvelle équipe ce soir. Pour le défenseur ou milieu de 38 ans formé au club, il s’agit d’un retour au bercail.

« Le fait de retrouver ma ville, mon club, mes anciens coéquipiers et aussi ma famille a beaucoup motivé ma décision, explique-t-il. Mon objectif est de prendre du plaisir, de trouver de la stabilité autour du football et de défendre le projet saint-louisien… »

Si tout est encore possible concernant le lieu où il finira sa carrière, William Mounoussamy n’en semble pas moins bien parti pour boucler la boucle. Lui qui avait quitté la Saint-Louisienne une première fois en 2009 pour rejoindre la feue USST. Après la liquidation judiciaire de ce club, il revient chez les Verts courant 2014 avant d’opter pour l’Excelsior un an et demi plus tard.

Mounoussamy est resté trois saisons sous les couleurs saint-joséphoises, complétant son palmarès avec une cinquième victoire en finale régionale de Coupe de France. Quand on sait que le joueur a également gagné plusieurs titres de champion et Coupes de La Réunion et longtemps porté le maillot de la sélection régionale, on peut donc écrire qu’un renfort très expérimenté rejoint les rangs saint-louisiens. Après les arrivées de Yohann Hessler et de Jerry Louis (La Tamponnaise), de Mohamed El Madaghri (Excelsior), du Malgache Chanel (métropole), de Nathan Gévia et de Samuel Virginius (AF Saint-Louisien), de Lionel Zadi et d’Emmanuel Ledoyen (Capricorne).

« Sur un plan sportif, je suis satisfait du recrutement, annonce Cédric Équerre. Il a été effectué en étroite collaboration avec le président. Si l’attaque a été l’un de nos gros chantiers, on a aussi essayé de renforcer intelligemment les autres secteurs de jeu, d’équilibrer au mieux l’équipe, en ayant une certaine profondeur de banc en prévision du calendrier chargé qui risque de découler des Jeux des îles… J’ai actuellement un groupe de 25 joueurs à ma disposition mais il va très certainement à se réduire à 20 ou 21 à la fin de cette semaine. Notre objectif est de vite assurer le maintien. Après tout est jouable… Le président nous a mis dans de bonnes dispositions. Il s’agira maintenant pour nous de travailler sereinement et de créer une vraie cohésion de groupe… »

Islin Taïde pour sa part, confirme que les Saint-Louisiens devraient disposer cette année d’une subvention municipale de 250 000 euros. « Ça, c’est le montant pressenti, indique-t-il. Après, pour être proche de la politique même si je ne suis plus dedans, je sais que dès le 27 février prochain, le conseil municipal devrait voter une enveloppe de 150 000 euros dont la moitié sera perçue dès le début mars. »

De quoi déjà colmater quelques trous. Et dans le même temps, relancer une machine saint-louisienne qui ne demande qu’à continuer à tourner. Et plutôt bien que mal.

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