« On manque de moyens en matière de formation »

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Président de l’ASHB Tamponnais, Frédéric Lossy (ici à gauche en compagnie de Dominique Lebot, président du Tampon GV volley et Johan Guillou, ex-président de la Tamponnaise BB basket) regrette le manque de moyens dont il dispose pour organiser la détection dans les écoles et la formation.

Le constat est dressé par le président Lossy lui-même. « Au Tampon, on n’a pas de perles comme à Saint-Pierre capables d’atteindre le haut niveau », dit-il en pensant à Imare, Cadet, Bénard et d’autres, avant d’ajouter : « On a des jeunes qui jouent au niveau régional comme Poustis et Payet, ce dernier ayant été formé par nos soins. Mais pour viser plus haut, on manque de moyens en matière de formation. »

Et le dirigeant de continuer sa comparaison par rapport au voisin saint-pierrois. « Ils surfent encore aujourd’hui sur une vague qui date d’il y a vingt ans, quand ils avaient des formateurs qui intervenaient pendant des heures dans les écoles pour faire de la formation et convaincre les gamins de les rejoindre à la MJC Saint-Pierre puis au Saint-Pierre HBC. »

On se souvient de Boris Boucher, par exemple, l’oncle de Samuel, qui arpentait les écoles. « Aujourd’hui, reprend Lossy, Saint-Pierre, qui a profité du passage du chef d’entreprise Patrick Candassamy au club, peut compter sur cinq salariés. Ils ont un Mickaël Andrianaïvo qui est tourné vers la formation. Ça compte quand on veut mettre des actions en place en faveur des jeunes. Nous, au Tampon, on n’a pas les mêmes moyens humains, on n’a pas d’employés au club, pas de personnel spécialisé dans le handball mis à disposition par la mairie. »

C’est le basket au Tampon qui est en avance sur le handball, sur les interventions dans le milieu scolaire. « Des clubs comme la JSB, la Cressonnière ou encore Lasours, font également ce boulot dans les écoles encore aujourd’hui, croit savoir Frédéric Lossy. C’est ce qu’il nous manque au Tampon, car les perles, je n’en doute pas, elles sont dans les écarts de la ville, dans nos quartiers. »

C’est l’une des raisons pour lesquelles l’ASHB Tamponnais a du mal à fidéliser ses licenciés. Les joueurs de son effectif actuel n’ont pour la plupart pas été formés au club. Ils ont moins d’attachement familial et sportif au Tampon que des jeunes qui seraient nés sur la commune, et ils finissent donc par partir.

« Il suffit de voir le nombre de joueurs que l’on a perdu à l’intersaison, avoue Lossy. Onze au total*. On a essayé d’en retenir un certain nombre. Mais le handball local est issu du monde amateur. Ces joueurs qui nous quittent n’ont souvent pas de travail. Dès qu’ils en trouvent, ils vont vers le plus offrant car nous n’avons pas à leur en proposer. Ça a été le cas pour Gomis. Malgré tout, nous avons été finalistes du championnat en 2017 et je peux vous dire que nous restons ambitieux. »

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